Former

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L’année commence à peine et j’ai déjà eu la joie d’introduire 12 nouveaux enseignants à des usages pédagogiques du numérique éducatif, ainsi que 74 nouveaux élèves de quatrième, seconde et première. J’ai également eu la joie de veiller à la formation des autres 184 élèves de seconde grâce au concours précieux de 5 collègues. Le projet « Ecole digitale » du Collège épiscopal Saint Etienne en est désormais à 75% de son déploiement grâce notamment à mon collègue et comparse Christophe Claus.

Cette semaine, des collègues et moi accueillerons au sein de notre Microsoft Showcase School le nouvel « Ambassadeur Microsoft ». Colin Fillaudeau viendra observer nos pratiques pédagogiques enrichies par des outils numériques pour trouver de l’inspiration. J’aurais également l’honneur de contribuer à parfaire sa formation sur l’usage des Surface Pro, d’Office 365 et autres services online d’office.com.

J’entends parler d’établissement dans lesquels on a pas jugé utile de former les enseignants… J’entends parler d’établissement où l’on a pas assumé d’y consacrer des moyens réalistes… En certaines écoles, d’une décision plus ou moins arbitraire, les enseignants sont dotés de matériels. Celui-ci peut rester au placard, être mal utilisé, être sous employé. C’est un chemin sûr pour échouer son projet. Était-ce alors seulement un projet ou simplement une idée plus ou moins travailler ?

A cet égard, je reste reconnaissant au Collège François Truffaut de Strasbourg d’avoir partagé dès 2014 (me semble-t-il) le bilan de son expérimentation. Celui-ci nous avait aidé à définir notre expérimentation et à éviter des écueils. Il avait été une aide pour mettre en adéquation nos moyens et nos objectifs. C’est pour cela que depuis nous accueillons si volontiers pour partager notre expérience : nos réussites et nos échecs, les limites rencontrées et nos enthousiasmes.

J’ai connaissance de lieux où l’on part du principe que nos jeunes savent utiliser ces outils. Une erreur commune. Certains sont incompétents, tous ne sont pas à l’aise, la plupart sont des bricoleurs : faute de formation sérieuse. Comment s’en étonner quand l’on voit certaines productions d’adulte ?… Récemment, une élève m’a remercié de lui avoir appris à faire des présentations rigoureuses après avoir vu celle d’un adulte qui aurait été le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire.

Confie-t-on un sécateur pour découper des feuilles de papier ? De tels matériels, de telles applications nécessitent une formation structurée et dense à même de déployer sérieusement le potentiel de ces outils. Il ne suffit pas de demander à la cantonade de réaliser une présentation (Powerpoint ou autre) ; cela aussi s’apprend.

Quelques élèves ont des connaissances pointues dans tel ou tel secteur, ils feront d’excellents alliés pour leurs condisciples comme pour leurs maîtres, pourvu qu’ils soient patients et respectueux. Ils pourront être des formateurs stagiaires pour les adultes qui sauront accueillir cette opportunité. Des jeunes à accompagner : non pas par peur de leurs fautes, non pas d’abord par crainte de leurs erreurs mais pour leur permettre de développer de nouvelles compétences. En plus du fameux « apprendre à apprendre », ils peuvent « apprendre à transmettre ».

C’est un étrange paradoxe que des établissements qui font profession de pédagogie soient si peu capable de mettre en oeuvre un peu d’andragogie ou de mettre en place un plan de formation continu décent pour leurs personnels et quasi-personnel ?! C’est pourtant une nécessité.

Puisque les enseignants ont mission de former les élèves, l’effort doit d’abord porter à leur intention ; préalablement sur les formateurs de formateurs. La plate-forme en ligne d’évaluation et de certification des compétences numériques PIX est une heureuse initiative et un bon outil en ce sens. De même que les certifications Microsoft Office Specialist dont les curricula permettent de développer un usage réellement professionnel de cette suite de bureautique. Ensuite ceux-ci pourront déployer des ensemble cohérents et efficace de compétences pour le bénéfice de nos élèves et de notre société. De plus, les gains de productivité ainsi réalisé -osons ce gros mot- permettront de dégager du temps et des compétences en direction de notre cœur de métier : l’enseignement. Un enseignement plus performant qui progresse grâce aux derniers apports des sciences et des techniques.

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